Je me souviens être allée dîner ce soir-là avec mon mari de l'époque, et avant de partir, j’ai senti monter une peur terrible, une peur de mourir. Néanmoins, nous avons décidé de sortir et d'aller dîner. Sur le chemin du retour, trois jeunes Indiennes se sont approchées de moi et sans rien dire, chacune m'a remis une petite fleur. Cela m'a brisé le cœur, quelque chose s'est ouvert. Je suis rentrée à la maison, je me suis assise et j'ai décidé de laisser venir cette peur.
Ce qui est arrivé s'est produit en un éclair, mais prend beaucoup de temps à décrire. Il y avait cette peur de mourir et il y avait ce désir de se précipiter chez Papaji et de rester assise à ses pieds. Je me sentais prête à m'abandonner. La pièce a disparu; en cet instant tout ce que je pouvais voir avec mes yeux a disparu. Et il y eut cet immense repos totalement impossible à décrire. Je n'ai pas de mots pour cela.
J'ignore combien de temps cela a duré. Il n'y a pas de souvenir du temps. Je me souviens seulement de l'après expérience, la reprise de conscience de ce corps, de cet endroit où j'étais assise. Il y avait une incroyable félicité, une incroyable joie, qui est seulement un effet secondaire; cela n'a rien à voir avec la vraie réalité; il y avait aussi cette profonde reconnaissance que tout est bien comme c'est. On s'occupe de tout. Tout est parfaitement bien comme c'est.
Meela
Extrait de “Femme ordinaires, Sagesse extra ordinaire”, de Rita Marie Robinson”, Éditions Le Lotus d'Or.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire