dimanche 6 novembre 2011

Les nouvelles saisons, l’humanité et Gaïa

 
Les saisons changent et nous dessinent le sens de la vie. Elles nous indiquent qu’il n’y a pas de but à poursuivre, qu’il y a juste l’intention d’être au sein des cycles naturels, et que ce que nous y voyons fait la différence. Ainsi l’automne est perçu soit par le flamboiement des couleurs qui signe la transformation de toute chose, soit par la baisse de lumière et par la mort apparente du vivant. Jusqu’aux commémorations des hommes, tout est organisé pour faire pencher la balance des sentiments vers la tristesse et la lassitude. Ne vous laissez pas emporter par ces artifices qui se voudraient des fatalités. Si l’automne nous emplit de la palette généreuse de la diversité, l’hiver qui s’annonce amène l’épure nécessaire au rassemblement de toute vie en ses racines, en son essence. C’est dans le langage de la Nature un rappel à l’unicité, un profond inspir qui concentre la créativité de la vie en son énergie primale.

 Voyez ce souffle, percevez cette éternelle respiration, elle préside à tout ce que les univers connaissent des formes de la vie. Cette respiration est le pont entre toutes choses de tous temps et de toutes dimensions, quels que soient les rythmes qu’elle épouse selon les univers. Les souffles ainsi qui se croisent et s’interpénètrent tels les courants sur notre Terre produisent une symphonie dans une autre plus vaste et combien d’autres encore, dont la grandeur et la magnificence demeurent hors de portée de notre vision. C’est toute la beauté de la Création que d’être toujours au-delà de ce que nous percevons tout en nous offrant les chemins qui nous conduisent à en connaître toujours davantage. Ceux qui pensent que ces chemins sont bien injustes par toutes les souffrances qu’on y croise confondent l’expression locale de leur personnalité avec la chorégraphie du macrocosme. Cette œillère limite leur vision et impose un filtre qui nourrit le sentiment de séparation d’où naissent la peur, le conflit et la souffrance. Il n’y a pas de jugement à le constater, ni de culpabilité dont on puisse s’alourdir. C’est la nature même de notre expérience que de permettre de laisser naître en nous une fleur dans le béton et de la reconnaître. Il fallait donc bien des murs et des œillères pour créer des fissures et les voir, afin qu’un rai de lumière y passe et nous attire. C’est là qu’une part importante du collectif humain se trouve aujourd’hui. Au point précis où il voit jaillir une lumière nouvelle dans le pénitencier qu’il avait fini par accepter comme sien.

L’humanité est un vieux prisonnier qui avait trouvé un certain confort dans sa geôle où tant bien que mal il avait finalement un toit, un matelas et une pitance sans avoir à être responsable de lui, et qui franchit enfin le pas de la liberté et de sa responsabilité sur lui-même.  C’est un grand moment dans une vie d’homme que de croire enfin qu’autre chose est possible au point de faire un pas vers l’inconnu. Et pourtant, cet inconnu ne l’est point, car une fois le premier pas fait avec sincérité, un sentiment très familier envahit alors l’être. Un sentiment qui ressemble au réconfort de celui qui retrouve après une très longue absence les sentiers de la forêt qui mènent au logis de sa lointaine enfance. Entendez que cette enfance-là est heureuse, qu’elle est empreinte de la pureté de ses origines, celle qui n’est plus troublée par la basse vibration de sa condition préhumaine. Le nombre de ceux et celles qui en sont là est assez grand pour que devienne visible l’expression, par ceux qui les suivent, du refus de la geôle. Et derrière ceux-là qui s’expriment paisiblement à travers le monde aujourd’hui, une masse bien plus importante et encore inexprimée se trouble et s’émeut de son inertie.

Un processus qui ébranlera peu à peu toutes les consciences est en marche que rien à présent ne peut arrêter. On pourrait penser que cela prendra du temps et d’une certaine manière, cela en prendra pour que chacun qui l’ait choisi voit éclore sa pleine conscience. Mais pour autant, ceux qui précèdent le mouvement vivront très vite une ère de joie où leur pouvoir s’élargira en proportion de leur sagesse. Car nul n’exercera plus d’abus sur autrui et chacun connaîtra ce qui nourrit et non plus ce qui affame. Derrière le chaos visible et la noirceur exprimée, l’Âge d’Or revient et ce n’est pas une utopie.

Comment contribuer mieux à ce que nous voulons faire du monde ? Comment louvoyer encore pour un temps entre deux états ? Peut-être justement en comprenant qu’il n’y a pas deux états. Qu’il n’y a pas de séparation entre le monde sombre et chaotique qu’on a laissé s’établir et le monde paisible et lumineux que nous portons en nous. Les deux justement sont en nous et il nous appartient d’orienter nos élans. L’espoir lui-même en un monde meilleur est seulement une illusion. En fait d’espoir, il y a encore et toujours une attente extérieure. C’est une illusion. Ce monde est ce que nous en avons fait et il sera ce que nous en ferons. Pour parler clair, si ce monde est englué dans de basses vibrations, c’est parce que nous, collectivement, vibrons bas. Une fréquence vibratoire, ça s’élève et il ne tient qu’à nous de le faire.

J’en vois beaucoup, vraiment beaucoup, se plaindre sans cesse de ce qu’ils vivent. Il est grand temps pour tous ceux-là de porter un autre regard sur ce que signifient leurs épreuves. Comme cela a déjà été abordé dans plusieurs articles, dont Il était une fois de l’autre côté du voile, absolument tout dans l’univers est en vibration, du plus petit au plus grand, et nous, en tant qu’être humain, sommes une véritable centrale énergétique qui émet en permanence de multiples fréquences vibratoires dont la somme produit une fréquence globale qui est notre signature. Cette signature évolue elle aussi en permanence en fonction des sentiments et donc des émotions que nous laissons naître anarchiquement en nous. Il n’appartient qu’à nous et à nous seul de mettre un peu d’ordre dans ce laisser-aller dont les conséquences impactent des espace-temps allant jusq’au-delà de notre imagination.

Maîtriser un peu mieux sa fréquence vibratoire, concrètement, c’est avant tout veiller à un minimum de probité dans sa façon d’être et de penser. Pour ceux qui ne les connaîtraient pas, les cinq accords toltèques* de Don Miguel Ruiz (oui il y en a cinq et pas quatre) résument très bien cette probité :

Que votre parole soit impeccable
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d’autrui. Utilisez la puissance de la parole au service de la vérité et de l’amour.
 
Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles.
 
Ne faites pas de suppositions
Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer leurs vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. A lui seul, cet accord peut transformer complètement votre vie.
 
Faites toujours de votre mieux
Votre « mieux » change d’instant en instant, quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets.
 
Soyez sceptique, mais apprenez à écouter
Ne vous croyez pas vous-même, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est-ce que c’est « vraiment » la vérité ? Écoutez l’intention qui sous-tend les mots et comprenez le véritable message.

Si vous vous employez à coller au plus près de ces conseils – même si ça n’est pas toujours facile, surtout en ce qui concerne le jugement et le discernement – vous verrez très vite votre univers personnel se métamorphoser en proportion de ce que vous parviendrez à changer dans vos automatismes, je vous le promets. Ceux qui se plaignent sans cesse de ce qu’il leur arrive ne comprennent pas que c’est ce qu’ils émettent, ce qui est leur signature vibratoire, qui crée leurs expériences. Et que l’expérience vécue en retour amplifie la résonance de cette vibration : j’ai peur de me faire voler, je me fais voler, j’ai encore plus peur de me faire voler à nouveau. C’est sans fin tant qu’on n’a pas compris que c’est la peur du vol qui amène le vol. Et c’est le dépassement de cette peur qui est le sens exact de l’expérience vécue. La personnalité, le Moi, l’ego, trouvera toutes sortes de raisons autres que celle-ci pour clamer haut et fort l’injustice qui le frappe, mais si vous n’écoutez que les sirènes vous n’entendrez jamais le chant de l’oiseau qui parle en vous. Que ceux qui ne voient qu’injustice à répétition dans leur vie essaient juste une fois d’envisager leur expérience sous cette autre lumière. Et que si ceux-là en admettent la possibilité, qu’ils intègrent bien que personne d’autre qu’eux ne peut dépasser et donc transcender leur expérience.

Cette transcendance est le jaillissement de la lumière en nous que nous sommes venus ancrer sur la Terre en cette période où elle-même se libère de l’expérience de la préhumanité qu’elle a bien voulu porter jusque-là. Elle est un être d’une très belle conscience pour avoir porté cette grossesse des hommes jusqu’à son terme en transcendant les souffrances qu’ils lui ont infligées. Nous lui devons en même temps que nous nous le devons à nous mêmes et à toutes les formes de vies qui ont accompagné cette longue et difficile gestation, de reprendre la maîtrise de nous-même, de laisser cette lumière descendre en nous et d’en accueillir la métarmophose qu’elle fait éclore ici et maintenant. Notre Esprit ne nous demande rien de plus.

Tout est parfait dans le processus d’ascension en cours et nous sommes parfaitement à notre place tant que nous intégrons qu’en fait d’ascension, c’est celle de notre fréquence vibratoire en accord avec celle de la Terre et de tout ce qu’elle porte, ainsi que de notre système solaire, et qu’il s’agit en fait de nous imprégner jusqu’au tréfonds de nos cellules de l’énergie qui baigne le cosmos et dont nous étions privés jusque-là. L’ascension est une descente de lumière massive dans la matière, qui a été longuement préparée sur plusieurs plans de vie et dont nombre d’entre nous sommes acteurs depuis le début. Si l’on s’éveille aujourd’hui que le réveil sonne, c’est pour prendre toute la mesure de notre travail et de celui de tous ceux qui y ont été impliqués. Le bénéfice sur le plan de l’évolution personnelle de chacun est immense et sera partagé avec joie ici et ailleurs.

Il est un joyau qu’on aime infiniment qui brillera à nouveau dans ce coin du cosmos et dont l’éclat resplendira longtemps. Un joyau que nous chérirons toujours, nous, un peu plus personnellement que d’autres qui viendront pourtant s’y poser eux aussi avec un immense respect.
Fraternellement,
* Les quatre accords toltèques, la voie de la liberté personnelle – Don Miguel Ruiz – Editions Jouvence.  Le cinquième accord toltèque - Don Miguel Ruiz – Editions Guy Trédaniel.
© Le Passeur – 5 Novembre 2011 – http://www.urantia-gaia.info > Cet article est autorisé à la copie à la seule condition de ne pas l’associer à une démarche commerciale, de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire