dimanche 22 janvier 2012

Six symptômes de l’Illumination

par Lori-Ann le 21/01/2012

Le jour après le réveil de ce rêve d'être un soi séparé, le quotidien a pris des reflets d’illumination. Trois mois plus tard je suis toujours amusée par ce que j'appelle «la légèreté indescriptible de waouh", une sorte de fraîcheur de nouveau-né d'où la vie est perçue.

Quel est ce waouh? En mettant en garde sur le fait que ce qui a surgi ici n'est pas nécessairement ce qui va surgir pour d'autres à la suite d'un éveil, voici ma liste de symptômes. Ces symptômes peuvent indiquer ou non la réalisation de soi, mais si vous n'êtes pas sous l’effet d’une substance illicite, il y a une grande chance  qu'il se passe quelque chose de non ordinaire.

1) Des Perturbations Visuelles: Immédiatement après je me sois réveillée de ce rêve, j'ai remarqué que mes globes oculaires semblaient délivrer une image différente d'avant. Maintenant, je perçois de la luminosité en toute chose, une luminosité "d’éclairage de l’intérieur" et la netteté des arbres, des voitures, des feux de circulation, et même des piétons. C'était comme si quelqu'un avait photo-shopé la réalité en utilisant les applications pour la saturation des couleurs, le renforcement et la netteté. Je vois toujours le monde de cette façon, mais davantage quand je marche dans la nature que quand je me déplace dans la circulation ou les rayons d'épicerie. Et, bien sûr, je suis parfois sidérée par la façon dont le soleil brille dans une rue humide, ou le sourire de la personne derrière la caisse. Dans ces moments-là, l'ordinaire paraît extraordinaire.

2) Des Problèmes de Limites: Crainte et Joie sont nées de la simple vision que je n'étais pas séparée. J'ai erré dans une forêt un jour, disant à haute voix (les larmes coulant), "Waouh, waouh, waouh, c'est moi!" Le corbeau volant, les arbres se balançant, les nuages ​​en mouvement, le chien aboyant – chaque parcelle de ce mouvement vue comme des objets apparaissant. "Lori Ann marche" était également une apparition, depuis la seule source, ce vaste vide-plein du sol regorgeant d'êtreté. Maintenant je sais pourquoi ils envoient les fous sacrés “enivrés de Dieu” hors de l'ashram ou du sanatorium - cette perception de l'unité est distrayante, pour le moins, quand vous devez enseigner à un gamin la pratique du football et que soudain, vous êtes le ballon. En fait, j'avais l'habitude d'être une sorte de spectatrice qui s'ennuyait à regarder ma fille jouer au football - tout à coup, je peux être comme un chien, captivée par la balle qui roule et les crampons qui frappent et l'entraîneur qui crie. Je suis tout à la fois une spectatrice assidue et un participant.

3) Un Esprit Vide
. Bon, alors où sont allées toutes les pensées? Même la pensée que «je suis Lori Ann, responsable ici» s'est évaporée. Au lieu de cela existe un vide spacieux là où auparavant une foule entière de "pensées" chahuteuses faisait la fête au loin. Ici et là, une lourde pensée parasite va errer à travers le vide et partir assez rapidement, probablement de déception "Et alors, dis, où est la fête?". Vivre dans ce vide-de-pensée est assez facile. Lorsque le bruit mental est minime, la réalité est beaucoup plus vive et immédiate. Quand un ami parle, je l'écoute comme jamais auparavant, parce que les pensées concurrentes (comme je suis d'accord ou pas d'accord) ne sont pas là pour diner. Si jamais je voulais devenir une bonne psychothérapeute, ce serait le moment.

4) Un calme monstrueux:
Je ne pense pas que le valium ait quoique ce soit à voir avec l'illumination. Deux jours après je me sois réveillée, l'homme avec qui je vis m’a dit qu’il voulait rompre. J'étais assise là tranquillement - et même sereinement - et l’ai écouté. Au lieu de réagir comme Lori Ann l’aurait fait, ce qui se passait était l'acceptation complète. Aucune défense. Aucun argument. Pas de "comment oses-tu”, de stratégie d'attaque verbale. Ce qui surgissait était la vision claire de la réactivité de mon partenaire, et l’acceptation de cela, et pourtant aussi de la compassion pour dire: «Si tu veux me quitter, c'est okay. Mais je vois que tu es en grande souffrance en ce moment. Tu peux peut être te donner trois jours pour prendre une décision finale. "(Oui, il est resté). Depuis lors, il y a eu de nombreuses occasions d'éprouver un calme intérieur pendant que des tempêtes émotionnelles grondaient autour de moi (laissez-moi vous dire, qu’une fille pubère âgée de 12 ans est un test de stress garanti). Si Big Pharma pouvait mettre l’illumination en bouteille, ses ventes dépasseraient celles de Prozac ou de Viagra. Peut-être la chimie de mon cerveau est-elle modifiée par cette super-tranquillité d'être ici. Mais bon, je ne compte pas m’offrir à la science pour le savoir.

5) Des Flashs Prémonitoires. Contrairement aux bouffées de chaleur, que j'ai également expérimentées en tant que femme ménopausée, ces bouffées de clairvoyance sont une sorte de plaisir. J'ai toujours été assez intuitive, mais maintenant c’est comme des ESP* sur stéroïdes. Ce qui a changé cependant, c'est ce que je fais avec ces aperçus de l'avenir. Il n'y a pas d’élan ici pour changer ce qui va arriver, en fait, avoir ces fenêtres dans le ce-qui-sera c'est comme avoir un bulletin météo. Je ne m'efforcerai pas plus de changer le temps que je ne chercherais à manipuler l'avenir. Une histoire par exemple: j'ai eu la vision une nuit d'un ami qui espionnait mes e-mails afin de vérifier la véracité de quelque chose que j'avais dit. Je savais que je pouvais changer mon mot de passe ou supprimer toute la correspondance électronique qui alimentait le feu de la suspicion. Au lieu de cela, je savais que les choses se passeraient comme je l'avais vu, ce serait parfait. La confiance là est qu'il y a une certaine conception brillante dans ce jeu de Dieu. Effectivement, le lendemain cette personne a piraté mes courriels et l’a confessé plus tard. Et de là, une série de leçons s’en est découlée. En fait, Lori Ann n'aurait jamais permis ce déploiement. Elle aurait plutôt essayé de changer les résultats en ce "qu'elle pensait être le mieux." Ce qui m'amène au dernier symptôme de la réalisation de soi.

6) Un Abandon Radical: Je sais que les gens pensent que l’abandon est une action que vous posez pour arriver à l'illumination. Mais sincèrement, c'est un état d'être qui résulte de la réalisation de soi. Abandonner c’est tout simplement laisser-aller parce que vous avez réalisé que le contrôle était de toute façon une illusion. Cela ressemble à un flux et de la magie dans la vie, parce que quand nous ne cherchons pas à diriger la rivière, nous sommes emportés par elle. Dans l’abandon radical, ce qui pose des intersections est parfaitement chronométré, un heureux hasard élevé et une synchronicité haute sur l’échelle de Richter. Mais ne prenez pas mes mots pour acquis. Réveillez-vous et voyez ce qu’est la vie quand le «je» se dissout et que la vie se vit sans effort grâce au non-vous. Cela ne veut pas dire que la vie est toujours agréable. La douleur peut être ici. Ce qui manque, c'est le bouton de commande à distance sur le jeu vidéo. Vous êtes tous laissés là car c’est le jeu qui se joue sur l'écran de la vie. Vous êtes un spectateur, vous êtes un personnage du jeu et vous êtes l'écran. C'est sacrément cool d'être tout et rien, l'eau, la rivière, le courant, le flux, l'océan et le ciel.

Donc vous les avez. Six des symptômes du réveil du rêve de soi. Bien que certains de ces symptômes apparaissaient sous une forme atténuée dans la vie de Lori Ann avant le grand tremblement du 25 octobre 2011 (http://theawakeneddreamer.com/2011/11/17/hello-world/), ce sont les caractéristiques permanentes de cette vie vécue. Et contrairement à des symptômes de maladie, ce sont des symptômes de l'état que nous recherchons tous, un état d'aisance.

Alors. Je vous invite à vivre une vie remplie de symptômes d’aisance non-ordinaire. Je vous invite à vous réveiller.

La conscience est ici,

Lori Ann

*ESP : perceptions extra sensorielles

Page originale traduite par Christine – Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source:http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/.

11 commentaires:

  1. c'est géniale,c'est trop beau,il fut un temps où les être éveillé ne parlait pas de leurs éveil a ma connaissance,maintenant il y a de plus en plus de témoignages et je dois dire que ça m'aide,ça me réconforte,on a une meilleure vue de l'éveil meme si on le vie pas encore,je trouve que c'est très gentils ce partage très agréable et courageux, merci lori

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    1. Oui Yves! Il fût un temps où l'éveil semblait un état irréalisable, comme réservé à quelques élus et il était difficile d'en parler.
      Maintenant, cela est, je ne dirai pas ordinaire, mais dans sa simplicité et cela le met à la portée de tout le monde : il retrouve sa véritable place.
      :)

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  2. Bonjour Christine,

    Jolie liste de symptômes ! Ils y en aurait évidemment encore beaucoup d'autres à éplucher si l'on creusait un peu la question.

    Ou beaucoup moins si l'on prenait en considération qu'ils se mélangent et n'en font qu'un (celui-là même que l'on appelle "éveil").

    Car séparés les uns des autres, on a plutôt coutume de les voir comme des signes avant-coureurs de l'éveil.

    Lori Ann dit que l'abandon est souvent pris comme moyen de parvenir à l'éveil. Mais est-ce un moyen ou un symptôme ? Peut-on vraiment abandonner sur commande ? Disons que le mieux qu'on puisse faire, c'est de s'abandonner à l'abandon lorsqu'il se présente spontanément.

    Les "perturbations" visuelles sont, elles aussi, répertoriées par beaucoup de Traditions spirituelles comme annonciatrices d'un éveil proche.

    Pour ma part, j'ai commencé à transfigurer visuellement le morne quotidien en palais olympien vers l'âge de 20 ans. L'environnement me paraissait tout à coup plus lumineux et infiniment plus beau, pour ainsi dire mythologique, comme n'appartenant plus au temps mais à l’Éternité... et puis, au bout de quelques dizaines de minutes de temps bien temporel, l'Olympe refluait vers son inatteignable horizon habituel.

    Je n'ai, en revanche, jamais eu beaucoup de flashes prémonitoires, mais plutôt une vision très globale et assez constante de ce que j'appellerais le "mouvement de l'histoire". Je n'ai, pour cette raison, pas souvent été étonné par les évènements.

    Comme tout le monde - enfin, je l'espère - il m'est aussi momentanément arrivé de plonger dans le calme et de vivre des instants de méditation où la vacuité imposait le silence au mental.

    Chacun de ces phénomènes de conscience pouvait alors être identifié séparément.

    Mais à partir du jour où le premier éveil a été vécu (en ce qui me concerne, c'était il y a une vingtaine d'années), tous ces "symptômes" se sont mis à jouer ensemble sur la même scène.

    L'abandon à la réalité implique naturellement la parfaite prémonition de ce qui va se passer. Parce que ce qui va se passer n'est pas différent de ce qui se passe. Le présent contient le futur, comme la graine contient l'arbre.

    Toute "surprise naïve" est alors impossible. Lorsque la conscience surplombe la mécanique causale, vous voyez les évènements s’enchaîner de manière parfaitement ordonnée. Tout est à sa place, dans l'espace comme dans le temps. Rien ne peut donc plus vous étonner... ce qui ne vous empêche pas d'être constamment émerveillé.

    Cette connaissance bannit toute peur, toute crainte, toute appréhension, toute pensée parasite. Le "calme monstrueux" et le "vide" dont parle Lori Ann règnent donc en permanence.

    Et rien de tout cela ne pourrait se produire s'il n'y avait eu abandon. Tout cela est de l'abandon pur et simple. Le vide est de l'abandon. Le calme et la vision globale des choses, aussi.

    Enfin, petit détail charmant : vous vous rendez compte que ce qu'auparavant vous appeliez "calme", "attention", "vision" ou "abandon", etc., n'étaient pas ce que vous appelleriez à présent "calme", "attention", etc.

    Il y a eu tromperie sur les mots ! Vous regardiez le doigt et non la lune.

    C'est triste à dire mais il n'y a aucun rapport entre la lune et le doigt.

    Tout au plus peut-on se rassurer en comprenant que, sans la lune, vous ne verriez même pas le doigt.

    Bernard

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    1. Encore une fois, je partage ton avis, c'est assez rare pour moi de trouver des êtres avec lesquels je suis sur la même longueur d'ondes. Merci!

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  3. Merci pour votre témoignage, Lori Ann, merci aux commentateurs

    Pour ma part, je dirais que l'abandon à la réalité n'implique pas "naturellement la parfaite prémonition de ce qui va se passer". Il serait plutôt le synonyme de l'acquièsement à ce qui se présente, du lâcher-prise, de la capacité à dire "oui" à l'événement qui est toujours un mélange entre ce qui dépend de moi: l'événement arrive à moi, d'une façon particulière, donc, et d'autre part, ce qui ne dépend pas de moi. Ce serait l’acceptation d’être dissous dans le grand Tout qui nous entoure et pourtant, d’y être engagé.

    De sorte que toute situation vécue, c'est-à-dire le présent, d'instant en instant, a sa part de nouveauté. Et dans ce "jeu", la prémonition peut avoir son utilité mais elle n'est pas essentielle. Car si je peux m'accommoder de la nouveauté dans toutes les situations, je peux alors accepter aussi que le principe d'incertitude est une sorte de clé de voûte invisible au-dessus de toutes les situations et circonstances vécues. La prémonition est pour moi une cousine de l'intuition qui,elle, me paraît plus essentielle.

    Dès lors que je ne peux prévoir ce qui va se passer, je peux favoriser l'ouverture, la surprise "naïve", qui peut être au rendez-vous dans de nombreuses situations : la rencontre amoureuse n'est-elle pas une rencontre naïve, étonnante, où l'on est provisoirement démuni de ses mécanismes de défense habituels ?

    Ceci n'empêche pas de concevoir et de sentir que ce qui nous arrive est le fruit d'un agencement subtil, ensemble de synchronicités, qui, toujours, nous dépassera et auquel nous pouvons avoir la "sagesse" de consentir.

    Dès lors, nous pourrions rencontrer toute situation inconnue sans appréhension d'aucune sorte, pouvant « incarner » le « vide spacieux », accueillant l’événement qui est la "forme" (Gestalt). Cet événement, accueilli sans peur, peut alors s'épanouir en nous dans toutes ses dimensions, dans sa plus grande splendeur possible, comme une comète qui donnerait tous ses effets, pour finir par s'estomper et se fondre dans le temps et dans l'espace de notre univers personnel et collectif, il serait nouvellement confondu avec le vide modifié par son apparition.

    L'acceptation du présent, d'instant en instant, reviendrait à pouvoir vivre sans espoir, ni regret, ni remords mais avec la confiance que nous pouvons être le prisme bénéfique pour nous-mêmes et pour les autres de tout ce qui nous arrive. Nous serions ce vide du moyeu de la roue autour duquel tournent les événements sans arriver à le perturber et qu’ils entraînent pourtant, comme le fétu de paille, dans la rivière.

    Par ailleurs, l’impression d’unité, je la vis comme le fait d’être centré, d’être en contact essentiel ave moi-même et avec le monde, présence sortant de l’isolement et engagée. De sorte que le moi se rééquilibre en une présence égale, à soi et au monde, présence qui en retour, favorise encore plus l’abandon, le vide, le calme, qui peuvent accueillir quoi qu’il se passe.

    Ceci, ce sont des sensations d’aujourd’hui, inachevées, qui se fondent dans un nouveau vide, celui d’un nouveau présent …

    Bernard VM

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  4. pour ma par c par moment que sa m’arrive.

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    1. Peu importe, un jour ils s'installeront définitivement. La conscience avance à sa façon, juste la regarder faire...

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  5. MERCI POUR CES COMMENTAIRES, C'EST MERVEILLEUX DE POUVOIR VIVRE AINSI. CELA M'EST ARRIVÉ SPONTANNÉMENT APRÈS AVOIR LU KRISHNAMURTI IL Y A DÉJÀ 30 ANS DE CELA. MAIS CELA N'A PAS DURÉ. AVANT QUE CELA NE SOIT ARRIVÉ ET DEPUIS LORS LA SOUFFRANCE EST INTENSE ET TRÈS DIFFICILE À VIVRE. LE PIRE EST QUE RIEN NE PEUX ÊTRE FAIT PAR SOI MÈME. QUE L'ON FASSE QUELQUE CHOSE OU QUE L´ON NE FASSE RIEN REVIENS AU MÊME ET CELA NE FAIT QUE AUGMENTER LA DÉSESPÉRATION. LE PROBLÊME EST LE MOI LUI-MÊME ET EN PLUS IL N'EST QU'UNE ILLUSION QUI N'A PAS D'EXISTENCE PROPRE. MAIS CELA NE SERT À RIEN DE LE SAVOIR; IL S'AGIT DE LE VIVRE.
    NICOLE.

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  6. au champ c'est bête tous vos bla-bla selena

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  7. Bonjour , je voudrai savoir si on peut atteindre l'illumination malgré le fait d'avoir un traitement anxiolytique ou antidépresseur.
    Merci.
    Bonne journée.
    Philippe

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  8. Bonjour , vous pensez que l'on peut atteindre l'illumination même si on a un traitement de type anxiolytique ou antidépresseur.
    Merci pour vos témoignages
    Philippe

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