mardi 24 janvier 2012

Regard

Le regard scrute l'horizon.
Il cherche avidement le bonheur et la joie, se saisit d'objets multiples, s'en réjouit pour un temps, et retourne inexorablement  au sentiment de manque qui l'étreint.

Cette course effrénée l'amène à explorer le nord, le sud, l'ouest, l'est, le haut et le bas.
Le constat amer est toujours le même : le bonheur ressenti ne dure pas.

Où peut donc bien se situer le bonheur durable ? 

 Accablé par le désespoir, sa main contractée n'ayant plus rien à saisir relâche sa prise.
Dans cet abandon par dépit, une fois la souffrance extrême atténuée, un doux vent de tranquillité vient à lui: un parfum bien connu, qui comble le manque et adoucit la peine.

Étonné de voir qu'en ne faisant rien, cela lui était offert, il commence à se retourner vers lui-même et à contempler la nature de ce qu'il est.

C'est ainsi qu'il réalise que rien n'est en dehors de lui, et qu'il est déjà complet, alors qu'il s'imaginait incomplet.

La joie vient à lui, et l'emplit de sa céleste musique.
Cette joie aussi vint s'effacer.

L'unité resplendit alors dans toute sa beauté.

Jean-Marc Mantel

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3 commentaires:

  1. Bonjour Christine,
    Quelle belle description pour dire les choses que l'on connaît déjà , ....
    et qui sont peut-être à redécouvrir sous un autre angle ...
    Pour finir un jour sans doute par se détendre avec le Réel qui n'a rien à prouver !
    belle journée à toi.

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  2. Belle journée à toi aussi Marie!

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  3. Christine et Marie bonjour,

    Très curieusement, l'incomplétude à été rajoutée par dessus la complétude !

    Sans ça, la complétude aurait-elle jamais pu être complète ?

    Mais finalement, comme le dit Jean-Marc, il n'y a ni incomplétude ni complétude. Tout est vide. Il n'y a que l'Unité qui resplendit.

    Très bonne journée

    Bernard

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