Premier janvier 2012. C’est un beau jour pour naître ! Le vieil indien de « Little big man » n’aurait pu trouver meilleure formule pour accueillir le premier article de ce blog.
D’autant que, d’après ses cousins Mayas, et comme chacun sait, cette année marque la fin d’un cycle et le début d’un autre.
Alors faut-il commencer le compte à rebours dans l’attente du fameux 21 décembre 2012 ? Non, je ne crois pas aux dates fatidiques. Le passage d’un cycle à l’autre est un fondu enchaîné, pas une rupture brutale! Mais personne ne peut nier que nous vivons une époque très, très particulière. Une époque dont je vous propose de découvrir le visage spirituel en ma compagnie…
Un incurable matérialiste de mes amis, dont je n’espérais plus qu’il puisse jamais s’ouvrir à son univers intérieur, m’avoua pourtant avoir un jour vécu une expérience d’éveil.
Cela s’était passé lors d’un aventureux périple maritime, dans la tourmente d’une tempête.
Pendant une minute et demie, son bateau s’était retourné, quille en l’air.
Parfaitement hermétique, la cabine maintenait ses occupants temporairement à l’abri, mais le mortel danger demeurait si indiscutablement présent, pendant l’éternité de cette minute et demie, que plus personne n’éprouvait l’envie de discuter.
Tout le bavardage mental avait immédiatement cessé. Il ne restait, dans la conscience, qu’une attention sans partage, qu’un éveil d’une acuité sans précédent.
La grande peur de la fin
Prendre conscience du risque d’une fin brutale impose immédiatement le silence au mental.
Que vous soyez spiritualiste ou matérialiste n’y change rien. Et, au cas où vous seriez spiritualiste, que vous suiviez une Voie progressive ou une Voie abrupte n’a pas plus d’incidence. Le Silence se fait. Immédiatement. Spontanément.
Sur notre planète en perdition et dans nos sociétés en déliquescence, c’est aujourd’hui l’humanité toute entière qui se retrouve dans la cabine du bateau retourné. Et beaucoup ont peur.
Les films catastrophes sont d’ailleurs symptomatiquement de plus en plus cataclysmiques. Quant à la crise « économique » – ou, plus exactement, « systémique » – inutile de dire qu’elle finit inexorablement par saper le moral des populations.
L’anxiété et la dépression ravagent toutes les classes sociales et tous les âges.
Et même l’optimisme ou l’activisme ne sont, le plus souvent, que des manières de réagir à la peur, peur de voir s’effondrer le monde tel qu’on le connaissait, peur des cataclysmes, voire, pour certains, peur de « la fin du monde » ou de « la fin des temps ».
Et pourtant…
Pourtant, plutôt que de rester hypnotisé par la menace d’une « chute de l’Empire romain » en cent fois pire, voire par celle de l’extinction pure et simple de notre espèce, pourquoi ne pas commencer à prêter une oreille attentive aux enseignements de tant d’instructeurs spirituels modernes, comme Krishnamurti, Teilhard, Satprem, Gangaji, Adyashanti, Eckhart Tolle, etc., etc. ?
En d’autres termes, pourquoi ne pas se préparer à un saut quantique dans un état de conscience sans ego, qui permettrait de mettre fin aux comportements irresponsables… et, par la même occasion, de connaître un bonheur insoupçonné ?
Pourquoi ne pas profiter d’une époque aussi propice à la « révélation », non pas grâce au 21 décembre 2012 qui arrive à grands pas, mais parce l’urgence créée par la crise systémique dans laquelle s’est embourbée l’humanité exige à présent ce saut quantique dans la conscience ?
En réalité, c’est depuis des millénaires que, dans l’inconscient collectif, se prépare ce passage de l’âge de l’ego personnel à l’âge du Soi transpersonnel.
Aujourd’hui déjà, un spectaculaire changement de paradigme affecte les sciences.
Déjà, partout dans le monde, une spiritualité sans religion est adoptée par un nombre croissant d’individus comme une solution beaucoup plus digne d’intérêt que celles proposées jusqu’alors par les « professionnels de Dieu ».
Mieux encore : après une première vague d’Occidentaux ayant réalisé leur éveil spirituel auprès de Maîtres orientaux, voici aujourd’hui qu’une seconde vague s’éveille à son tour, mais sans l’avoir recherché et souvent même sans aucune connaissance spiritualiste.
Pour tous ces êtres – et tellement d’autres – actuellement en Voie d’éveil, il est clair que l’urgence étrangle le temps et ne laisse aucune chance au passé et au futur de continuer à hanter le présent.
C’est « ici et maintenant » que cela se passe ! Nous y sommes !
Vous y êtes !
Le Monde écrit son chapître Omega
Voilà en tout cas une profession de foi à laquelle, comme je le disais, beaucoup d’instructeurs actuels font écho.
Gangaji, par exemple, déclare que « nous vivons actuellement une rupture dans l’histoire du monde, dans l’histoire collective, où la Liberté et la Vérité peuvent se reconnaître Elles-mêmes ».
« Mais cela ne dépend que de nous », s’empresse-t-elle d’ajouter.
Et si, de son coté, Adyashanti a baptisé son institut « Oméga », c’est tout simplement pour nous suggérer que l’humanité écrit actuellement son chapitre de conclusion à la longue histoire de la domination égocentrique.
Mais c’est Eckhart Tolle, notamment avec son livre « Une nouvelle terre » et l’émission de 15 heures que lui a consacré Oprah en 2008, qui témoigne, à la plus grande audience médiatique, de cette urgence de l’éveil.
« Une profonde transformation est en train d’advenir dans le conscient collectif de la planète », affirme-t-il.
« La conscience s’éveille et sort du rêve de la matière, de la forme et de la division. C’est la fin du temps. Nous sommes en train de détruire les schèmes mentaux qui dominent la vie humaine depuis une éternité ; des schèmes de pensée qui ont créé une souffrance inimaginable à grande échelle.
« Mais il n’existe aucune garantie absolue que les humains y arriveront. Ce processus n’est pas automatique ni inévitable. Votre collaboration en fait intégralement et essentiellement partie.
« Peu importe l’angle sous lequel vous considérez la chose, il s’agit d’un saut quantique dans l’évolution de la conscience et de notre seule chance de survie en tant que race ».
Eckhart Tolle, vous l’aurez noté, pas plus que Gangaji ou Adyashanti, n’assure le résultat ni ne fixe la date du changement collectif d’état de conscience.
Il relativise d’ailleurs très raisonnablement l’amplitude du « collectif » en question. Tout le monde ne sera vraisemblablement pas concerné.
Ce qu’il nous rappelle sans ambigüité, en revanche, c’est que ce changement d’état de conscience s’assortit d’un lâcher-prise de l’ego et d’une prise de contrôle de notre existence par la Totalité.
Cela ne vous rappelle-t-il pas cette vieille prière chrétienne : « Que Ta Volonté soit faite »… et non la mienne?
Oui, l’essentiel du passage d’un état de conscience egocentré à un état sans ego réside précisément dans ce lâcher-prise.
Et nous verrons, dans mon prochain article, « La solution à la crise, c’est vous… sans vous », à quel point ce lâcher-prise et cet état sans ego sont infiniment simples à obtenir… mais pas forcément faciles !
Bernard Klein
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Christine, merci pour cette invitation sur ton blog.
RépondreSupprimerPoursuivons avec le même enthousiasme et la même abondance de textes et de vidéos éveillantes...
Bernard
P.S. Le K, c'est Klein.
Merci Bernard pour cette "collaboration" stimulante!
RépondreSupprimerBon je corrige puisque tu m'y autorises
;-)