À l’extrémité la moins dangereuse du spectre du matérialisme spirituel sont les choses de nature physique; par exemple les idoles, vêtements, bijoux, livres, zafus, les photos de gourous, les lieux de culte, etc. Bien sûr, aucune de ces choses n’est intrinsèquement bonne ou mauvaise. Ce qui importe c'est de savoir si oui ou non on s'est leurré à leur sujet. Dans l’éveil, vous vous rendez compte qu'aucune de ces choses n’avait à voir avec la vérité, ou du moins pas plus que toute autre chose.
Sur la plus pernicieuse extrémité du spectre se trouvent les choses qui sont des artefacts de la mémoire. Dit autrement, les événements de notre histoire personnelle. Peut-être avez-vous eu une expérience quand vous aviez 10 ans, où vous vous êtes senti un avec tout, et vous vous accrochez à cela comme étant plus spécial, par exemple, que votre expérience de prendre un râteau. Ou peut-être votre gourou vous a confirmé une expérience d'éveil, vous fournissant une preuve positive de votre éveil relatif (relatif, parce que votre gourou reste une autorité pour vous). Notre collection d'événements passés devient un objectif qui déforme et tord notre perception de l'ici et maintenant, nous conduisant à favoriser certaines expériences au détriment d'autres comme étant plus ou moins «illuminées». Au moins les choses matérielles peuvent être brûlées, détruites, ou, à défaut, on peut s'en débarrasser. Nos expériences précieuses et les événements de la vie restent avec nous aussi longtemps que nous avons un cerveau qui fonctionne.
Ce qui rend nos souvenirs les plus précieux si diaboliques c’est la façon dont le présent expérimenté ne les confirme pas toujours. Qu'est-ce qui se passe quand l’insight obtenu dans le souvenir spécial est confronté à des faits contredisant l'expérience? Que choisirez-vous, les souvenirs ou la vérité? Trop souvent, les gens optent pour les souvenirs. Ils s'accrochent à eux parce que leur message est apparemment plus significatif, plus profond (ce qui est faux). Lorsque cela se produit, il est préférable de foncer droit dans le désarroi, la tête la première en sautant dans la folie et la confusion de la contradiction. Laissez-la détruire. Laissez-la vous déchirer. Mais ceci est trop effrayant pour la plupart des gens qui sont plus susceptibles de considérer la vérité trop offensive. Ils pensent (consciemment ou non), "Ce n'est pas vrai, parce que je n'aime pas ce qui est dit à propos de moi et de mes souvenirs."
Il est temps d'arrêter tout cet "avoir" spirituel et revenir à l’ « être » spirituel conscient.
Amour,
Votre ami Sam.
Sam Watts
Page originale traduite par Christine – Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source: http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/
Effectivement, intellectualiser ne sert à rien tant qu'on ne met pas l'être en pratique à chaque instant...
RépondreSupprimeramicalement Oliver
Bonsoir,
RépondreSupprimerAmi Sam, la dualité matière/esprit et l'éveil sont des purs fantasmes ;-)
Bonnes vacances et... plénitude du vide à tous !:)))
Claire,
RépondreSupprimerSi la dualité matière/esprit est un fantasme, je m'appelle Dark Vador. Ce n'est nullement un fantasme mais une bête réalité (si vous le permettez) de la 3D manifestée. La matière nait de l'Esprit et si en cela tu trouves qu'il n'y a pas de dualité car tout provenant de la même Source, j'aurais tendance à dire oui, chère Claire, tu as raison.
Mais si on regarde le couple Esprit/Matière sous l'angle de l'humain (ou pré-humain comme tu veux), c'est-à-dire nous, fragments d'étincelles divines, incarnés entre les deux, en contact direct avec la matière et de moins en moins indirect avec la Source, on peut sans trop se gourer parler de dualité.
Le but du jeu c'est de connaître (ou de renaître à) ces deux pôles (et c'est pas un hasard si j'emploie ce terme) et de les unifier pour nous faire retrouver les dimensions qu'on s'est amusés à quitter il y a fort longtemps, mais ceci est une autre histoire ;)
Voilà, et bonnes vacances itou, fais gaffe au Soleil, il va taper dur ces prochains temps.
Bises,
Didier