jeudi 15 mars 2012

Elle n’est pas là

Aloha, mes amis ..

Je me souviens de Lisa, qui semblait exister ici. Lisa est le nom donné au corps en train de taper cela. Ce corps / esprit fût apparemment né, eut une mère, un père, des frères. Il eut maisons, écoles, maris, enfants, pensées, sentiments. Quoi d'autre? Quelques amis, chiens, chats, deux jardins, un tas de livres et quelques objets décoratifs. OK. Cela couvre le sujet.

Je me souviens de Lisa, il n'est pas possible de l'oublier parce que tout cela est encore intact. C'est juste que maintenant, il est évident qu'elle n'a jamais été réelle; il est joyeusement risible qu'elle ait pu pensé exister. Il y a eu la pensée qu'il pourrait y avoir un «je», un «moi» qui possédait un corps, une vie, des choses, des pensées, des sentiments. En fin de compte elle ne possédait rien, car elle n'a jamais existé.


Je me souviens de Lisa. Et maintenant, je commence à oublier, mais uniquement l'attachement, car c'est là que l'erreur a été commise. Elle pensait qu'elle était réelle. Elle pensait qu'elle souffrait. Elle pensait qu'elle avait causé de la souffrance d'autrui. Rien de tout cela n’est arrivé par elle. Tout cela fût simplement des pensées, prises pour quelque chose de substantiel. Ce n'était pas le cas. Tout venait du néant, du vide qui est la source de tout. Tout cela, ici, là, partout, est tout simplement ce qui est, et qui est maintenant appelé cela. Trop drôle.

Je me souviens, peut-être en sera-t-il toujours ainsi, de Lisa ... une non-chose, un non-corps, non-esprit, non-sentiment; un nom pour rien du tout. Pratique, même si source de souffrance, alors ça a duré. Amoureusement disparue à jamais, en fait jamais vraiment là.

Elle ne manquera pas. Elle ne pourra tout simplement pas manquer. Est-ce qu’un nuage qui se dissout manque au ciel? Est-ce que la chenille manque au papillon? Est-ce que la vague qui monte, s’élève, retombe, manque à l’océan?

Est-ce que ce qui apparaît à partir du rien, pour ensuite disparaître de nouveau en lui peut manquer?
Je ne peux que continuer à être ce que je suis. Tout ... rien ... l'espace, la plénitude, la vacuité, la complétude. Ici, maintenant, comme un corps / esprit avec un nom rêvé, une vie rêvée. Et si la pensée Lisa revient, peut-être restera-t-elle un certain temps, peut-être pas. Peu importe, de toute façon, les pensées et les sentiments qui peuvent surgir alentour.

Tout Cela est .. Tout Ce Qui Est. Et l'amour de Cela est Cela. Elle n'a jamais connu cela, et maintenant elle est partie et ne le pourra jamais. Elle n'aurait jamais pu le connaître.

Jamais.

Plein d'amour.

Lisa Kathleen
 
Page originale traduite par Christine– Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source:http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/

2 commentaires:

  1. Bonjour Christine,

    De zéro... à zéro ! Quel voyage !

    Non, la petite personne ne manque à personne.

    Ça n'est même un "bon débarras" pour personne.

    Qui cherche à savoir où s'en va l'obscurité lorsqu'on ouvre les rideaux ?

    Personne n'a jamais consacré ne serait-ce qu'une seconde à se poser une telle question.

    Tout le monde s'en fout !

    Il fait jour !

    Bernard

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  2. Mais quel bonheur elles sont parties ! à tous petits pas laissons les faire et tendrement dans un murmure elles nous saluent ! on les oublie ... le voile tombe secret léger pour enfin nous éclairer.

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