Lorsque je me suis retrouvée terrassée par la peur, au cœur d’un cyclone à Porto Rico en février 1998, j’ai reçu la grâce d'entrevoir, dans l'œil du cyclone, que tout ce qui est autour de moi est en réalité en moi. Le vacarme et la destruction des vents de tempêtes, la peur de la mort imminente, puis finalement, la soumission à ce qui est et l’abandon de la lutte contre tout ce que j’aurais aimé rejeter ou éviter, tout cela est en moi.
L’œil du Cyclone est apparu exactement au même moment où un relâchement se produisait en moi, au cœur de la peur, faisant place à une paix et une douceur, un silence d’une majesté auquel je n’avais encore jamais goûté jusque là. C'était comme un œil miniature qui s'éveillait au centre de ma poitrine, et qui grandissait, et grandissait. En cet instant, j’ai réalisé que j’étais tout Cela. L’œil du Cyclone était la porte qui me dévoilait le Silence de l’au-delà. Le Silence de ma vraie nature., un ciel bleu majestueux, intouché par les nuages et l'horreur du spectacle.
Si tu es vraiment intéressé à vivre en paix, découvre sans plus aucune excuse pour reporter cela à demain, que tu es ce ciel bleu radieux de la conscience, qui n’est voilé que par les illusions de tes propres guerres intérieures. Le Ciel, ta conscience n’est pas touché par les nuages et les tempêtes, il est seulement voilé. Juste derrière les nuages, tu es le bonheur, la paix, ici et maintenant, et sans que cela ne dépende d'aucunes conditions.
Fais face à tout ce qui se présente dans ta vie en restant dans l’œil, dans le regard, au centre du cyclone. En restant dans ce regard silencieux et sans commentaires. C'est un peu comme le regard d'étonnement d'un enfant qui découvre ce qui es là pour la toute première fois. Dans cet étonnement, il n'y a pas de place pour l'interprétation, l'intimité est complète.
Tu n’as plus besoin de te laisser emporter par les tempêtes qui ont lieu dans tes pensées, tes émotions, ton corps ou les évènements qui apparaissent comme des cyclones dans ta vie. Tu peux réaliser que tu es cet espace d’accueil et rester ouvert.
Tu ne trouveras pas la paix à la périphérie, mais au cœur, dans les profondeurs de ton être, là où il y a un silence si pur...Il s’agit d’un détournement de l’attention, de la périphérie au centre de ton être.
Les distractions seront fortes et tout te tentera de les suivre; tes pensées sont sans issues lorsque tu essaye de trouver des solutions pour survivre... L'ego, celui pour qui tu te prends, le paquet d'idées que tu as sur toi-même, te tentera encore et encore en te donnant toutes sortes de justificatifs pour te prouver que tu n'es pas arrivé et que tu as encore beaucoup de travail à faire pour être celui que tu rêves d'être!
En vérité, tu ne seras jamais celui que tu veux être, car celui là ne vit que dans ton imagination, c'est une image ! Celui là n'est qu'une pure fabrication de ton mental, souvent l'image contraire de celui que tu crois être en ce moment. Cette imagination n'a qu'un seul but, t'éviter le face à face courageux avec la vérité, avec la réalité telle que tu l'as créée jusqu'ici, en laissant les fantômes revenir à la maison !
Seul en te retrouvant au centre du cyclone, tu réaliseras que tu es déjà celui que tu rêves d'être, et tellement plus...
Prends le temps de t'arrêter, de fermer les yeux et de te reposer, où que tu sois, quelle que soit ta situation, et respire tranquillement, sans rien attendre, sans rien vouloir d'autre que ce qui est là. Puis diriges ton attention à être simplement conscience d'être qui tu es, exactement et entièrement comme tu es. Tu verras qu'il y a là un immense apaisement.
Tu es ce regard silencieux, paisible, serein. Tu es l’œil du cyclone, et quelles que soient les tempêtes alentours, tu es toujours le ciel bleu et clair de la pure conscience, du pur Amour, de la pure Paix que tu cherches partout ailleurs...et dans lequel apparaissent et disparaissent des évènements, des corps, des jeux divins plus ou moins nuageux ou plus ou moins plaisants.
En cet instant précis, la souffrance ne peut pas exister, parce que la souffrance n'existe que lorsqu'il y a comparaison avec situation imaginaire, faisant référence au passé ou à l’avenir. La souffrance est la bataille entre ce qui est, et ce que tu rêve.
La souffrance a lieu lorsque nous donnons crédit à ce qui vit dans notre mémoire, plutôt que de vivre pleinement ce qui est ici.
Juste ici, juste maintenant, si tu as l'impression de souffrir, regardes avec soin ce qu'il en est en vérité. Regardes de quoi est faite ta souffrance ? De quoi souffres tu au juste ? Qu'est-ce qui n'a pas le droit d'être là ?
La souffrance commence dans ton mental. S'il y a souffrance, c'est que tu rejette quelque chose. Tu rejette une manifestation, et tu en voudrais une autre. Tu es peut-être seul, et tu voudrais être en couple, tu es peut-être malade et tu voudrais être en bonne santé, tu es peut-être sans travail et tu voudrais travailler, tu as peut-être peur, et tu voudrais être dans la paix.
La distance entre ce qui est et ce que tu imagines qui devrait être, est le piège d'illusion avec lequel tu t'éloigne du bonheur et de la beauté de cet instant, de la liberté et de la plénitude, de la paix de ce moment.
Si tu cesses de vouloir autre chose que ce qui est, tu découvres si il y a réellement quoi que ce soit qui te sépare du bonheur que tu cherches, et tu découvres la paix et la joie immuables de l’Être.
Peut-être devras tu faire face et expérimenter la déception, la colère, la peur, la tristesse, mais que préfères tu, leurs faire face, les sentir, les aimer et en finir avec la souffrance maintenant ? Ou bien continuer à croire à des tas de prétextes, d'idées et de jugements qui défendent que c'est impossible d'arrêter la souffrance maintenant ou encore, qu’elle est là à cause des autres, ou de ceci ou cela que tu imagines être à l’extérieur de toi ?
Le bonheur véritable se trouve lorsque l'on est prêt à faire face à tout ce qui se présente dans notre vie, sans plus vouloir autre chose. Lorsqu’on est prêt à laisser revenir le karma que l’on a crée, de retours à sa source.
Lorsque la peur, la peine, la solitude, la déception, la colère, la révolte, la frustration, sont accueillie, vraiment accueillies telles qu'elles sont, et que tu es capable de t'aimer exactement comme ça, tout devient un guide, un tunnel à traverser qui t'emmène à la grande révélation de CELUI QUI EST CAPABLE D'AIMER SANS CONDITION, c'est à dire de l'Amour lui-même. Cette découverte est la fin de toute séparation et de toute souffrance , et cela n'est possible qu'en cet instant précis.
Toute attente que cela se produise à condition que... "je trouves le bon compagnon, je sois en bonne santé, j'aie le bon travail, je sois plus claire sur ce que je veux et ne veux plus etc.etc. sont des façons de fuir le face à face immédiat avec ce qui est ici , et qui a tant besoin d'être reconnu et aimé. C'est le regard qui libère, le regard de la bienveillance.
Expérimentes par toi même, et vois si cela est vrai que tu es ce Pur Amour, et que cet amour est absolument sans condition. Vois si quoi que ce soit peut réellement t’empêcher d'aimer les choses telles qu'elles sont, en cet instant précis ?
Tu es libre de toute souffrance dès que tu dirige ton attention ici, maintenant, en toi, réalisant la splendeur de Ta Véritable Nature qui n'est autre qu'un vaste espace d’accueil sans aucun jugement, sans aucune préhension.
Laisse tout revenir à l’Amour, toutes les douleurs et séparations, toutes les guerres et rejets…
Tout cela n’a en vérité lieu qu’en toi-même. Le monde que tu vois autour de toi est le reflet de ce qui a lieu en toi, et l'on ne voit toujours que ce qu'on veut bien voir !
Lorsque chacun sera prêt à prendre cette responsabilité en réalisant cela, et à cesser de projeter ce qui est trop douloureux sur un autre, alors, la paix pourra réellement se répandre partout. En vérité, cela a déjà lieu.
Seul l’Amour peut accueillir toutes les peines du monde, toutes les tempêtes du monde…Et l’Amour ne peut faire cela qu’en toi. Pourquoi ne pas s’en remettre à Lui dès maintenant ?
Chahna
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Bonjour,
RépondreSupprimerAlors ça c'est bien vrai .... Que de souffrances pour vouloir toujours ce qu'on a pas ... La solitude et le désir d'avoir un compagnon m'ont taraude pendant 10 ans .!!!! J'ai prie mille fois, j'ai lache prise...... Cette souffrance n'a pas été vaine car depuis que je me pose en regardant l'instant présent, en étant spectatrice de cet instant, tout va bcp mieux et je me sens très heureuse....bon courage a tous et toutes. Odile
confucius disait:
RépondreSupprimer"qund on a pas ce que l'on aime,
il faut aimer ce que l'on a".
angelune
merci, éclairage très bien venu qui fait écho à un texte perso datant de peu... explication sur les souffrances "leurs faire face" oui, j'expérimente la colère? ok... la frustration? ok... la trahison? ok.... la persécution? ok... le rejet? ok.... surtout la frustration? ok.... dire oui oui oui ;)! c'est bon d'entendre et/ou réentendre ces "enseignements".
RépondreSupprimerdonc, je dédicace ce texte à moi-m'aime :)
merci merci merci