En tant qu'êtres humains, non seulement nous cherchons une solution, mais nous pensons aussi que nous méritons la solution. Pourtant, non seulement nous méritons la solution, mais nous souffrons de la solution.
Nous ne méritons pas la solution; nous méritons mieux que cela. Nous méritons notre droit de naissance: un état d'esprit ouvert qui peut se détendre dans le paradoxe et l'ambiguïté.
Dans la mesure où nous avons évité les incertitudes, nous allons naturellement avoir des symptômes de sevrage – sevrage de la pensée permanente qu'il y a un problème et que quelqu'un, quelque part, doit le résoudre.
C’est difficile car cela va à l'encontre d'un ancien modèle névrotique que nous partageons tous. Lorsque nous nous sentons seuls, lorsque nous nous sentons désespérés, ce que nous voulons faire c’est nous déplacer à droite ou à gauche. Nous ne voulons pas nous asseoir et éprouver ce que nous ressentons. Nous n’avons pas envie de passer par la désintoxication. L'expérience de certains sentiments peut sembler particulièrement prégnante, avec un désir de solution: la solitude, l'ennui, l'anxiété. À moins de pouvoir nous détendre au sein de ces sentiments, il sera très difficile d’y rester immergés quand nous les expérimentons. Nous voulons la victoire ou la défaite, la louange ou le blâme. [...]
Habituellement nous considérons la solitude comme une ennemie. Le chagrin d'amour n'est pas quelque chose que nous choisissons d'inviter; il est énervant, prégnant, et brûlant du désir d'évasion, de trouver quelque chose ou quelqu'un pour nous tenir compagnie. Lorsque nous pouvons nous y poser, nous commençons à avoir une relation rassurante avec la solitude, une solitude relaxante et rafraîchissante qui renverse complètement nos craintifs schémas habituels. Il y a six façons de décrire ce genre de fraîche solitude. Ce sont les suivants: moins de désir, du contentement, suppression des activités inutiles, totale discipline, pas d’errance dans le monde du désir, et pas de recherche de sécurité dans les pensées discursives. [...]
La fraîche solitude nous permet de regarder notre propre esprit honnêtement et sans agressivité. Nous pouvons déposer progressivement nos idéaux, ce que nous pensons devoir être ou vouloir être, ou ce que nous pensons que les autres devraient être ou voudraient être. Nous y renonçons, alors il nous suffit de regarder directement avec compassion et humour qui nous sommes. Alors, la solitude n'est plus une menace, ni un chagrin, ni une punition. Quand vous vous réveillez le matin et que, sortie de nulle part, arrive la douleur de l'aliénation et de la solitude, pourriez-vous l’utiliser comme une occasion en or? Plutôt que de vous persécuter ou que ressentir qu’il se passe quelque chose de terriblement mauvais, dans ce moment présent de tristesse et de nostalgie, pourriez-vous vous détendre et toucher l'espace illimité du cœur humain? La prochaine fois que vous en aurez la chance, expérimentez-le.
Pema Chodron - Extrait de "When Things Fall Apart"
Page originale traduite par Christine – Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source: http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/.
(Je dédis ce petit texte à quelqu'un que je connais et qui se reconnaîtra et qui adoooooore les problèmes. A moins que ce soit " adoooooooorait"?)
i love you!!!!!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerje pleure de joie ;)
.... je vais le méditer plusieurs fois ce texte!
d'ailleurs je m'en vais le relire.
Merci pour ce magnifique texte, il vient à point nommé dans ma vie, comme un rappel.
RépondreSupprimerNe plus juger, les autres, nous même, nos pensées, nos émotions ... C'est le début de la liberté, de l'éveil. Et le programme de toute une vie.
l’apprentissage de la solitude est au début quelque chose de très dur , un sentiment d' abandon de tout ce qui nous entoure , plus une incompréhension des autres (en fait la mienne ) . je l' ai vécue , aujourd'hui après plusieurs mois d' acceptation , je me suis rendue compte quand baignant dans la solitude , j' avais trouvé la liberté . la solitude vous amène au silence . je vis chaque jour dans le moment présent , ici et maintenant. alors laissez vous tenter par la solitude qui en fait n' est pas une ennemie , bien au contraire .
RépondreSupprimeravec tout mon amour
Monique
le manque de solitude est aussi une expérience difficile!
RépondreSupprimer;-))
RépondreSupprimer"le manque de solitude est aussi une expérience difficile!"
RépondreSupprimerje suis tout à fait d'accord... mais quand c possible, je sens finalement oui, que mon esprit cherche la "sécurité dans les pensées discursives." par exemple...
"nous détendre au sein de ces sentiments"??? je cerne pas vraiment;)
si j'ai un sentiment de stress (qui se transformerait vite en colère si...) alors... je m'arrête avec lui?, je souffle, me détends peu importe ce qui ce passe autour avec ce sentiment et c tout?
je sens un stress d'incompréhension là en écrivant cela! bon!
... j'adooooore les problèmes.... grrr qu'est ce que j'en fais? comment je fais? je comprends rien!!!! (voilà ce que ça me fait à l'intérieure... j'accepte de me sentir perdue et nulle....voilà!
julie,vous ne devez jamais vous accepter comme nulle si vous le pensez alors vous serez NULLE .pour ma part face à un problème,j' ai toujours chercher sa cause,décortiqué le problème , que veut il me faire comprendre!!! voir et accepter si j' ai tort face à lui et le reconnaitre.nous rencontrons des personnes qui sont là simplement pour nous faire "travailler "quand j' ai trouvé la réponse alors mon malaise disparait!!!cela ne veut pas dire que tout viens de moi.vous n' êtes ni perdue ni nulle puisque vous chercher à comprendre . il y a de très bon livre pour vous aider .au début j' étais comme vous . amicalement
RépondreSupprimermonique