vendredi 18 mai 2012

A la maison

L'océan déchaîné
J’ai pris la mer, après avoir mit les voiles, il y a quatre mois, sans rien pour me conduire, sauf une ferme intention. Éveillée à la vérité qu'il n'y avait personne de réel associé à ce corps, j'étais impatiente de découvrir ce qui était ici à la place. J'étais prête.

L'océan sur lequel je me suis retrouvée était parcouru de vagues extrêmement, extrêmement puissantes, proches de l’insupportable; creux profonds, plus sombres qu’on ne l'aurait imaginé. J'étais petite, grande, vulnérable, forte; souvent apeurée, pleurant dans le doute et l'incertitude, exultant souvent, appelant le nom de l'Un avec une inlassable joie.

Jamais cela n’aurait pu être imaginé, car je n'avais  jamais osé franchir la partie la plus sombre de ce territoire inconnu avec l’esprit ouvert et le cœur brûlant d'amour. Avant, la peur de ce qui allait être embrassé et de ce qui allait être libéré gardait la frontière sûre sur des miles et sur un grand nombre de miles au delà. Avant, je n'avais vraiment pas envie de savoir. Maintenant, il n'y a rien d'autre.

J'ai trouvé beaucoup de choses que j’ai prises pour vérités, et beaucoup qui étaient si réelles qu'elles brillaient de leur propre chef, avec l’incomparable lumière de vie de la réalité. Constamment la question principale de guidance*, "Est-ce vrai?", était posée. Et souvent émergeait la pensée "Oh, c'est ce que je suis." Et puis, "Non, cela est ce que je suis", passant chaque fois à la vérité suivante et la suivante.

En même temps il y avait la compréhension cohérente qu'elles n'étaient que des vérités partielles, relatives; nécessaires mais pas suffisantes. Et la compréhension aussi que le désir enflammé me pousserait, pour être finalement déposée sur le rivage de ... quoi? Je ne savais pas. La seule chose sue était que je le reconnaîtrai, une fois là-bas.

Après une dernière énorme et misérable tromperie de l'ego en tant que réel, quand il se leva plus fort et plus séduisant que jamais, tout est tombé au loin. Bondissant à la question suivante de la guidance, ignorant les vagues, les creux, les pensées, les sentiments, j'ai demandé tous les jours, toute la journée, "Qui suis-je? Que suis-je? ". J'étais obsédée, encore une fois, sachant que celle qui entreprenait ce voyage ne serait pas celle qui arriverait.

Et il en fût ainsi. L'horizon a brusquement changé; la terre est en vue. Ensuite, quelqu'un, quelque chose, laissa l'eau derrière pour toujours et se tenait sur le sable, entouré et rempli par la réalité éternelle et sans fin. Le vide complet, si près, si chéri, s’accueillait lui-même à la maison, comme il a toujours été su que cela serait. Et maintenant, c’est vu: Je suis Cela, comme nous le sommes tous, car il n'y a rien d'autre.

Lisa Kathleen

*Lisa fait référence à des questions posées par les guides sur LU pour aider les personnes à voir... qu'il n'y a personne. 

Page originale traduite par Christine – Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source: http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/ 

1 commentaire:

  1. Bonjour...et pourquoi pas "Cela est Je"... Cela guide Je, Cela crée Je, etc... sinon, l’obsession d'une quelconque "libération" ne peut que perdurer.. le défi étant de rallumer notre propre GPS intégré...dans notre "complétude"...
    Bonne journée :)

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