A moins d'être libéré du désir, de tous les désirs : moksha, libération, réalisation de soi, vous serez misérable. L'objectif suprême que la société nous a désigné est précisément celui qui doit disparaître. Faute d'être libéré de ce désir-là, vous ne pourrez pas vous délivrer de vos misères. Cette réalisation-là est essentielle, elle va droit au nœud du problème. C'est la société qui a établi cette priorité. C'est de ce désir de libération qu'il faut vous libérer. Tous les autres désirs retrouveront alors leur rythme naturel. Vous les supprimez soit par crainte des sanctions sociales soit parce que vous les considérez comme des ”obstacles ” à votre désir majeur – la libération.
Si un retournement se produit en vous, vous vous trouverez dans un état primordial mais non primitif. Cela sans l'avoir voulu. Ça vous arrive et c'est tout. Cet homme libre n'est plus en lutte avec la société. Il n'est pas antisocial, il n'est pas en guerre avec le monde. Il sait qu'il ne peut être un dissident. Il ne se soucie pas du tout de changer la société. L'exigence du changement aura cessé.
Tout acte volontaire quelle que soit sa direction est violence. Tout effort est violence. Tout ce que vous faites avec le concours de la pensée pour créer en vous un état de paix utilise la force et, par là même, est violence. Vous tentez d'imposer la paix par la violence. Yoga, méditations, prières, mantras sont des techniques violentes. L'organisme vivant est très paisible, vous n'avez rien à faire. Le paisible fonctionnement du corps ne se soucie pas plus que d'une guigne de vos extases, béatitudes et états mystiques.
L'homme a abandonné l'intelligence naturelle du corps. C'est pourquoi je dis dans mon” chant funèbre “ que l'homme qui a fait l'expérience d'une conscience séparée, isolée des autres animaux et supérieure à eux, a semé les graines de sa propre destruction. Cette vision pervertie de la vie pousse le mental tout entier vers la totale annihilation. Vous ne pouvez rien faire pour arrêter cela. Je ne suis pas un alarmiste. Je n'ai pas peur. Je ne m'attache pas au salut du monde. L'espèce humaine est de toute façon condamnée. Je me contente de dire que la paix que vous cherchez est déjà en vous, dans l'harmonieux fonctionnement de votre corps.
UG
” Le Mental est un Mythe “ Les Deux Océans - Paris 1988
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Quelques fois mon regard m’interroge, pourquoi suit-il ce mur de pierres sèches
RépondreSupprimerAvec avidité ? et sans cause apparente, pourquoi la proximité des arbres semble envahir mon champ d’information, c’est comme si ce sens avait trouvé le chemin d’une Independence inopinée, dans un de mes moments d’absence, et pour tout vous raconter, ils deviennent récurrents.
J’ai dans ma réflexion, l’impression de perdre le lien égotique de ma relation sensorielle, mais ma réflexion transite surement par les influences habituelles de la mémoire.
Il faut que je reste surpris, comme hier après-midi mes voisins m’invitent à prendre un café, j’ai bu une bière^^^^, mais cette invitation avait un alibi, ils ont repeint d’une couleur plus claire, la hotte de leur cheminée.
Et là, tout à coup, en regardant leur belle réalisation, ma mémoire ne ma pas restituée ma tête, je ne ressentais plus que la présence de mes épaules, et peut être même une présence virtuelle de mon buste.
Ce surprenant regard a fait l’économie d’un support immuable, et pourtant disparu un court
Instant.
Christine bonjour,
RépondreSupprimerTout d'abord, pas de soucis : je suis non-violent !
Pas d'effort !
Ceci dit, il faudrait toujours faire précéder toute citation de UG par une autre citation de ce même UG qui disait, en substance : "j'ai passé la première moitié de ma vie à vous dire le contraire de ce que vous disaient vos Maîtres, il va maintenant falloir que je passe l'autre à vous dire le contraire de ce que je vous ai dit".
Bref, celui qui s'arrêterait aux affirmations, salvatrices dans l'instant, exposées plus haut aurait tout aussi faux que celui qui croirait le contraire !
S'il y a violence dans la méditation, il y en autant dans le rejet de la méditation.
Car le problème ne se situe pas dans la méditation mais dans la violence !
Le contraire du contraire du contraire du contraire... au bout de ce voyage contradictoire qui n'a d'autre effet que d'user l'ego, il n'y a rien en particulier.
C'est là que nous sommes !
Avec ou sans méditation.
Bernard
Le mieux reste encore de ne s'arrêter nulle part, tout en n'allant nulle part non plus!
Supprimer:)
Arretons nous alors, car nous sommes deja arrives !
RépondreSupprimerRV
@ Anonyme : Ou continuons, c'est ok aussi
RépondreSupprimerAnnik