L'autre jour, j'observais ma fille de 12 ans parler pendant des heures au téléphone à propos d’un coup de cœur pour un garçon, regarder son image dans le miroir de la salle de bain et travailler intensément sur un projet scolaire pour obtenir une nouvelle bonne note. Elle était occupée à poursuivre trois armes de distraction massive, des préoccupations visant à maintenir sa recherche du bonheur dehors. Quand elle grandira ces préoccupations se transformeront sans doute en leurs versions pour adultes, la recherche de l'amour romantique, l'entretien de la beauté physique et la poursuite d’une carrière réussie. Et, au fil du temps, si elle est comme les créatifs plus instruits, elle sera susceptibles de développer une quatrième préoccupation, la quête de plénitude.
Ainsi, dans l’idée d’offrir quelques points à regarder, voici quatre voies de distraction qui promettent le bien-être mais se terminent en souffrance.
Le pouvoir : Cela pourrait aussi être appelé le contrôle, mais toute sémantique mise de côté, cette ADM ressemble à la conduite vantée, culturellement, par le battage médiatique, pour obtenir richesse et statut au détriment de moyens d'existence justes. Cette conduite peut toujours vous emmener vers le sommet de l'échelle de l'entreprise ou de la finance, mais vous ne prendrez jamais l'escalier vers le ciel. Avez-vous déjà remarqué que les super-ultra-performants sont souvent en colère ou passif-agressif? C'est parce que le carburant qui alimente cette machine à succès est une compétitivité à indice d'octane élevé et un perfectionnisme sans pitié. Le moindre soupçon d’erreur commise ou d’arriver second peut remettre en question l'estime de soi. Avouons-le, il est presque impossible de parvenir à l'immobilité quand vous êtes perpétuellement en train de courir dans la vie vers un plus grand ou meilleur objectif ou un nouveau jouet qui brille.
L’intimité: Il n'y a rien d’erroné dans la vulnérabilité émotionnelle ou le sexe, cette distraction n’est pas à ce sujet. La poursuite de l'intimité est vraiment un missile brûlant en quête de la fausse idée de la fusion romantique, comme si nous n’étions pas déjà un avec tout. Les gens portés sur cette distraction sont secrètement tristes, parce qu'il y a la croyance cachée que cette solitude égale isolement. Fondamentalement, la déconnexion du Soi devient la quête d’une connexion au dehors. Cette arme de distraction massive est encouragée dans tous les romans d'amour, les comédies romantiques et les magazines en vitrine qui promettent le bonheur en tombant amoureux. C'est l'engouement de Match.com et la littérature âme sœur tout cela ficelé dans un joli nœud qui est un nœud vraiment serré. Vous pouvez passer votre vie à “Appeler l’Unité” mais jusqu'à ce que vous réalisez que vous êtes l’Unité (et qu’il n'y a personne d'autre ici) les cache-cache du jeu de l'amour vous tiendront occupés jusqu'au pré-décès ou au divorce.
La vitalité: c’est le terrain de la remise en forme, des vitamines et de la santé qui frappe juste en plein notre peur de la mort. La culture de la jeunesse et de la beauté rejette des médias les personnes au visage marqué par le temps et nous tiennent grâce à un régime pour “retrouver votre aspect sexy." Même la ménopause est traitée comme une maladie au lieu d'un rite de passage, un problème à régler avec le Botox et un traitement hormonal. À la fin de ce régime rester-jeune (musculation, tapis roulant, exercices, corrections cosmétiques, apport nutritionnel), vous êtes susceptibles de vous retrouver jeune et agité, même si vous vous sentiez sage et serein. Le yoga devient un raccourci pour abdominaux détendus au lieu d'une pratique vers la paix intérieure. Une chose est sûre - il n'y a aucun temps de repos pour l’adéquation et encore moins un vide lumineux où l’immobilité est à l'ordre du jour. La foule des toujours-jeunes aurait proposé à Bouddha de voir un entraîneur personnel afin d’obtenir la transcendance.
La plénitude: C'est la maladie du chercheur, la distraction psycho-spirituelle qui nous dit que nous devons recoller nos pièces cassées. Des années sur le sofa d'un thérapeute, le tapis de yoga ou un coussin de méditation ne sont que quelques manières de dépenser de l'argent et du temps à imaginer nos fragments égaler un jour le tout. Comme Humpty Dumpty*, nous nous tournons vers les autres pour nous rassembler, au lieu de réaliser que les fissures sont, comme Leonard Cohen le chante: “là où la lumière passe". En fin de compte, un désir de combler un vide sans fond alimente cette quête sans fin pour une plénitude qui est toujours ici.
Ne vous méprenez pas. Je ne dis pas que ces distractions sont mauvaises. Toutefois, elles peuvent être comme des carottes devant l'âne, un bonheur toujours hors de portée au lieu du droit au bien-être disponible dès maintenant. En fin de compte, le vrai bonheur découle de la reconnaissance que nous sommes beaucoup plus que le soi limité que nous imaginons, en particulier l'arme de distraction massive de recherche de soi. Au lieu de cela, nous sommes une infinité de vedettes dans un jeu divin, écrit, réalisé et produit par un Soi divin. Et malgré les hauts et les bas, vous êtes la star du spectacle. Et soit dit en passant, c'est une histoire d'amour.
Lori Ann
Page originale traduite par Christine – Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source: http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/
*Humpty Dumpty sur un muret perché.
Humpty Dumpty par terre s'est écrasé.
Ni les sujets du Roi, ni ses chevaux
Ne purent jamais recoller les morceaux.
J'adoooooore le titre du texte !
RépondreSupprimerbisous christine et belle journée à toi.
Belle journée à toi aussi Marie!
SupprimerMerci , ce matin je me sentais seule , vide et paniquée , ces rappels me font du bien ...je vais me laisser guider par ma carotte intérieure ! câlin
RépondreSupprimerBonjour et merci pour l'image des deux écureuils, j'adore!!!!!tout est résumé dans cette belle image. Corinne
RépondreSupprimerBonjour. Analyse pertinente de la société actuelle. Cet article semble dire qu'on ne cherche pas le bonheur dans la bonne direction et que, de fait, on ne le trouve pas et qu'on est du coup en frustration permanente de bonheur. A chacun de trouver la bonne direction et le bon chemin...Merci.
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