vendredi 28 octobre 2011

Le temple au sommet de la pyramide

Par le Passeur.

Nous voilà à l’orée de la clairière, potentiellement au centre de nous-même, sur le sommet de la pyramide. Les neufs ondes calendaires mayas prennent fin, la charnière grince et s’ouvre le lourd portail sur une ère nouvelle qui s’annonce très différente des précédentes. Je continue à penser que le moment venu, mais bientôt, nous allons passer un palier de manière assez soudaine, après lequel, dans une conscience qui essaimera et s’amplifiera à son rythme au sein des populations, nous vivrons d’une manière nouvelle dont les prémices se font déjà ponctuellement sentir. Par le portail qui s’entrouvre viendra le moment précis où les rayons du soleil afflueront massivement et viendront illuminer la scène. C’est cet instant-là qui sera le palier soudain que nous franchirons. Le flot de lumière changera la perception du monde instantanément, puis il y aura une période où observer ce que nous verrons sous un éclairage révélateur, puis viendra rapidement la compréhension et avec elle, un immense soulagement et l’émotion divine du beau qui nous étreindra. Tout le monde ne comprendra pas tout de suite ce qui renaît, mais pour tous ceux qui portent le flambeau de cette renaissance depuis longtemps – et vous en êtes – les voiles se lèveront et le phœnix renaîtra.

A ce jour encore, dans la pénombre de ce qui se défait et de ce qui s’assemble, qu’il est compliqué de louvoyer comme nous le faisons dans un monde duel où les oppositions deviennent de plus en plus balisées. Il y a d’un côté des forces minoritaires mais dotées d’un pouvoir établi dans le temps jusque dans les plus obscurs méandres, qui persistent à défendre un système de vie dont ils souhaitent encore imposer le modèle à tous, prétextant qu’il est le seul réaliste en oubliant de préciser qu’il ne défend que leurs intérêts, puis il y a de l’autre côté des forces qui prennent peu à peu conscience de leur puissance et qui souhaitent changer pacifiquement tout ce qui les a conduit jusqu’où nous en sommes de la société des hommes, parce qu’ils savent définitivement que ça ne marche pas. La partie visible de ces forces-là, le sommet de l’iceberg, s’exprime en ce moment un peu partout sur la planète, emmenant dans ses rangs chaque fois un peu plus de monde de la majorité silencieuse mais désormais troublée. Les médias en parlent toujours peu, la désinformation restant pour le moment le meilleur atout des pouvoirs en place. Cela aussi changera quand le mutisme et le déni seront devenus intenables pour ceux qui les maintiennent.
Ce qui peut encore rendre pénible l’exercice de la dualité, c’est que nous n’avons plus du tout envie de cela alors que nous sommes bel et bien enracinés au beau milieu de ces énergies qui se contrarient. Nous en avons fait tant bien que mal notre affaire durant des vies et des vies, mais à présent que nous sommes au seuil du royaume qui nous habite, les incursions de la dualité dans nos espaces nous semblent de moins en moins supportables. En fait, les supporter est juste une question de qualité de silence. Je parle du silence en Soi.

Nombreux à présent sont ceux qui se sont résolument tournés vers la paix et qui d’une manière ou d’une autre se rassemblent dans leur énergie. Ils ont fait un travail de guérison sur eux qui a suffisamment allégé leurs corps émotionnels lourdement chargés pour que se libère peu à peu la paix intérieure de notre état originel. Sur l’essentiel, ils ont lâché prise, ne nourrissant plus les émotions corrosives de l’égo toujours blessé, car par nature vulnérable. Ils en sont donc arrivés au point où tout est possible : la mise en résonance progressive de tout leur être dans l’harmonie ou la rechute brutale vers les douleurs égotiques qui les bercent depuis toujours. Souvent, ce sont les oscillations entre ces deux extrêmes qui se manifestent de manière incontrôlable et qui épuisent l’être en perpétuel devenir. Soyez en sûrs, ce n’est qu’un passage. Ne pas chercher à lutter, ne pas se fustiger, ne pas se désespérer et accueillir avec sagesse ce qui se passe en soi en ces moments est le plus court chemin pour remonter la pente. Ce qui manque à beaucoup là où quelques uns ont dépassé la phase des oscillations, c’est, au-delà du lâcher-prise, l’abandon

C’est pourquoi l’on voit encore poindre nombre de commentaires acerbes par ceux qui pourtant viennent au contact de la conscience collective naissante. Ceux-là s’agitent dans l’ambigüité, s’accrochent au dates et aux évènements annoncés, jurant bien qu’on ne les y reprendra plus lorsque les échéances seront passées. Et pourtant on les y reprendra encore. Tant qu’ils n’auront pas compris. Comment leur dire une fois encore qu’il n’y a pas de fin du monde annoncée. Que personne chez les anciens dans aucune culture jamais n’a dit ça. Qu’ils prêtent à tort l’oreille aux prophètes de malheur servant les nouveaux marchands du temple et que du haut de leur incompréhension ils assènent des jugements qui ne desservent qu’eux ? Lorsque les cycles s’enchaînent, que les engrenages actionnent de nouveaux aiguillages, il y a des configurations astronomiques qui les ponctuent et de là furent annoncées par les anciens qui en maîtrisaient la connaissance les périodes à partir desquelles de nouvelles conditions établissent le mouvement. Le reste n’est que mentalisation des émotions confuses de la pré-humanité, et c’est justement ce cycle-là que nous quittons.

La vérité est toujours simple et mystérieuse à la fois. Nous arrivons sur le Temple en haut de la pyramide. Une fois là, nous ne redescendrons pas sauf si vraiment nous en faisons le libre choix. Ce Temple n’est pas un lieu où nous venons poser nos pas d’arpenteurs du monde, avec la curiosité du voyageur qui verrait là l’opportunité de poser ses valises pour une retraite dorée bien méritée. Ce Temple est à l’intérieur de nous, il est notre cœur battant et vibrant. Le rythme de ses coups sur la peau tendue ponctue la symphonie qui a conduit nos naissances. C’est le tambour qui résonne au plus profond de nous, c’est le grand mystère qui nous est familier, c’est chez nous. On y arrive sans valises et les poches vides et la musique qui nous emplit nous ouvre à nouveau grande, tel Pégase, la porte des étoiles.

Nous arrivons chez nous, là, tout à l’intérieur, après un long voyage « extérieur » dans l’illusion de la séparation. C’est un grand mystère, je vous le dis, mais qui s’éclaire pour chacun à sa propre lumière et dans ses propres teintes. Habillez le mystère à vos couleurs et faites chanter vos bannières comme bon vous semble. Car ce qui sera bon pour vous sera enfin bon pour tous. Là, dans le Temple, vous redevenez au fur et à mesure que vous y croyez davantage, les créateurs chatoyants que vous êtes, pleins de toutes les plus folles audaces et d’une immense sagesse. Un grand cycle commence, les orchestres prennent place le cœur plein d’amour et beaucoup vous regardent. Votre foi en vous est le Trésor du Temple, prenez-le, étreignez-le, il est à vous.

Fraternellement,

© Le Passeur – 28 Octobre 2011 – http://www.urantia-gaia.info > Cet article est autorisé à la copie à la seule condition de ne pas l’associer à une démarche commerciale, de respecter l’intégralité du texte et de citer la source.
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2 commentaires:

  1. Des frissons me parcours le corps et les yeux me piquent en lisant ce texte,tellement c'est vrai,tellement c'est beau et vibrant de lumière.
    Merci le passeur et merci à toi Christine pour la pertinente sélection que tu fais et pour ce beau blog.
    Unité à tous les être.

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