dimanche 12 février 2012

L'esprit vide, le cœur plein

Par Lori-Ann le 10 Février 2012
 
Il  y a quatre mois je suis tombée par dessus bord d'une identité appelée Lori Ann, dans une douce chute libre où chaque instant qui se déroule se révèle comme mon amant. Parfois, cet amant est rude, me guidant durement, me giflant telle une garce avec le chaos et le changement. D'autres fois mon amant m’embrasse tendrement avec la beauté de ce qui est ici, depuis une lune pleine délicieuse à un chiot endormi étendu sur mon lit.

Aujourd'hui, mon ami pédiatre bénévole en Afrique m"a envoyé la photo d'un garçon qu'il a soigné dans un foyer pour enfants handicapés. Il a suffit de regarder le visage de ce garçon et mon amant était là, m’ouvrant à moi-même, sous la forme de cet autre au bout du monde. Ce cœur a fondu - non pas dans la pitié, mais dans l'adoration - à la beauté stupéfiante de la déformation de ce garçon contrastant avec la lumière délicate dans ses yeux. C'est le cœur de Dieu, cette vérité des pleurs face à la perfection de ce qui est, sans avoir besoin de changer quoi que ce soit.

Je ne dis pas que l'action humanitaire n'est pas parfaite aussi. Ce que je pointe c’est que cette tendance humaine à étiqueter ce qui surgit à chaque instant (comme bon ou mauvais) a quitté mon monde. Ce qui reste est une acceptation profonde de tout cela, de toute expression, ici, dans ce jeu de Dieu.

Je vous invite à regarder de nouveau le visage de cet enfant. Quand vous regardez, notez les pensées et les sentiments qui viennent. Maintenant, notez: êtes-vous d'accord avec votre propre réponse? Dans votre monde la colère est-elle autorisée autant que le bonheur et la tristesse, avec plaisir? Mon expérience fût, en m'éveillant, que lorsque la perception de bon et mauvais s’efface, la paix et une joie acausale apparaissent. Ceci, tout comme l'immobilité, est notre véritable nature. Tout le reste est une erreur d'identité résultant de l'illusion d’une personnalité individuelle.

Cet amant-dieu qui m'a séduite hors du rêve de soi (je suis les pensées de Lori Ann, ses sentiments et ses croyances) est parfois appelé par certains genres de Zen le non-soi. Pourtant, cette étiquette réduit l'intégralité de sa vraie nature que d'autres ont appelé la vigilance, la présence, la conscience ou la source. En fait, cela fait des jours maintenant, que je recherche d'un moyen d'exprimer ce sentiment que l'image non-soi est comme un dessin humoristique plutôt qu’une peinture réaliste. Ou, peut-être c'est un peu comme une tête sans cœur, ce non-soi en lui-même. Comme le maître d’Advaita Ramesh Balsekar l’a écrit: “La vérité définitive ne peut être acceptée que si l'esprit est vide du« moi »et le cœur est plein d'amour."

La nuit dernière je suis tombée sur ma copie fripée de "Autobiographie d'un Yogi", un livre que j'ai lu il y a plus de 25 ans. Et là, soulignée à l'encre noire, était la citation qui me hantait alors, et encore maintenant. Dans le milieu de la réalisation du soi Paramahansa Yogananda entend ces paroles: «Les relativités de la vie et de la mort appartiennent au rêve cosmique. Voici ton soi sans rêve, éveillé, mon enfant, réveille-toi!"

Pendant que je lisais cela, j'essayais de substituer mentalement "Voici ton soi sans rêve". L'ensemble du mouvement du non-soi aime à parler en négation - il n'y a personne ici, le néant, pas ceci, pas cela. Je ne suis jamais sûre qu’ils n’aient égaré leur "je” quotidien (sous le coussin du canapé par exemple) et n'aient pas encore réaliser l'immensité de vrai soi. Ou s’ils sont vraiment en train de passer un délicieux moment dans l'immensité, en le nommant juste le quelque peu stérile "non-soi."

Vous voyez, dans cette citation de Paramahansa ce qui ressort également est le cœur plein que Ramesh mentionne comme essentiel, évident dans l'affectueux "mon enfant". Les poètes-mystiques comme Rumi, Hafiz, Mira et autres, tous laissent jaillir un amour sincère pour un Bien-Aimé divin qui les aime en retour avec une tendresse féroce. Ce Dieu / Source / Celui que nous sommes vraiment tous a une qualité chérissante que le vide "non-soi" ne capture pas tout à fait. Lorsque le paradoxe d'un Dieu-Soi à la fois vide et plein n'est pas adopté, une réalisation complète de soi est-elle possible?

On peut faire valoir que, en prétendant être un soi-vaste-infini d'amour appelé Conscience, le mental égoïque a trouvé un point d’appui nouveau et s’est amélioré. Mais il peut aussi faire valoir que la foule de "Je suis Non-Soi"  joue le même jeu. S'il y a un test décisif pour la réalisation de soi authentique, il se pourrait que, peu importe dans quel camp vous plantez votre tente de l’illumination, vous vivez à partir d'un lieu d'acceptation inconditionnelle. Cette acceptation comprend l'accueil de chaque autre tente dans le camping spirituel, et même l'acceptation de votre agacement face la tente du strident non-soi à la porte à côté.

Ce que je pointe ici sont les deux faces d'une même pièce. Sur la première face est la voie de la sagesse / tête (Jnana) et sur l'autre, le chemin de la dévotion / cœur (Bhakti). Même s’il y a deux côtés, la pièce elle-même est toujours une. L'esprit vide de «moi» est inextricablement lié au cœur plein d'amour, et tous deux sont des aspects de l’ineffable Grand-Quel que soit.

Donc je suppose que si je regarde de près, l'acceptation parfaite est ici dans cet amant-à-double-visage - un dieu qui démontre, à travers la compréhension radicale que je ne suis rien et qui, dans une pure dévotion, révèle que Je suis tout ce qui est.

La Conscience est ici! (Et il n'y a personne à la maison)

Lori Ann

Page originale traduite par Christine – Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source:http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/

6 commentaires:

  1. j ai rien conprix mais une desduction me vien a l espris touts et oui et touts et non on et ici sur terre pour evoluer fair des choix reulever c est propre desfi tu a rendu ton ame tu a abandonner tu tes resinier c est ton choix trop dur tu a desider de devenire otise de ce monde que tu ne conprende pas de touts accepter car n ayant par la force de reulever ceux pouqu oit tu et venu. nous somme ici pour evoluer par pour s arreter tout accepter ne veux par dire touts conprendre.si il a le visage qu il a aujour d huit il y a une raison il a choisi de vivre avec le reugarde des autre sur lui et de ganier ceu defi qui et extrement dificile ne plus etre esclave du reugarde des autre de pouvoir ce consantre sur autre choses que sa propre aparence d etre libre du reugarde des autre en veriter lui et plus grand que toi il assume ceux pouq oit il et venu et qu ant il aura conprix il pasera a autre choses et il ceux pourait que le miracle de sa propre aparence disparaise c ette deformation qu il a cree lui meme ceux resoudre t elle elle et venu

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  2. Merci Christine encore une fois pour cette traduction du post de Lori Ann.

    L’éveil, c’est voir le vide du néant.
    La libération, c’est voir la plénitude du néant.

    RV

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  3. Oui, merci Christine pour ce texte qui est à la fois le plus fort, le plus beau et le plus profond que j'ai lu jusqu'à présent de Lori Ann.

    Pas de Bhakti sans Jnana, pas de Jnana sans Bhakti. La tête déborde d'amour quand elle comprend. Le coeur déborde de compréhension quand il aime.

    Pas de face sans pile, pas de pile sans face.

    Un verre à moitié vide est une hypnose dépressive. Un verre à moitié plein est une hypnose maniaque. Dans l'éveil il est ni vide ni plein et les deux à la fois.

    Ou encore, comme l'écrivait le poète surréaliste Malcolm de Chazal : "La route court dans les deux sens à la fois. C'est pourquoi elle est immobile".

    Tout est là !

    Bernard

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  4. je trouve que vous avais une curieuse facon de tout dire et ne rien dire et le pire qu ant on vous conprende pas vous etes heureux vous disant on et trop inteligent il ne peuve conprendre et votre èlend de grandiose et de superioriter vous donne grasse de ne par reponde. IL ET ECRIE QUE LA VERITER ET SINPLE ET QU UN ENFANT PEUT LA CONPRENDRE.A MOIN QUE JESUS SOI UN MENTEUR? touts ceux qui et conpliquer a conprendre ne vien par de dieu.

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    1. Oui, Anonyme,la vérité est simple.
      La partager est quelque fois plus délicat...
      ...et même Jésus n'a pas toujours réussi à se faire comprendre.

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  5. il et faux jesus a toujour su ceux fair conprendre meme ce qui essayer de lui tendre des piege ce son trouver menteur ou ne pouvais que dir amen c est pour cela que jesus etait souvent appeller AMEN qui veu dir je suis d accor. la veriter comme tu dit et sinple elle et si sinple que 1 plus 1 fond 2 et ne peut etres contredit et celui qui pretenderait le contraire ne peut Q etres prix pour un fou la ou et l espri saint elle ne peut etres contre dit pour l amour de la veriter cela dit merci pour l imensiter de ton ouvertur d espri

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