lundi 23 avril 2012

Fondamentalement, pas de moi

Alors ... qui est-ce qui s’éveille? S’il n'y a pas de soi, pas de je ou moi, et que quelque chose est évidemment toujours conscient et éveillé, qu’est-ce que c’est? Qu’est-ce qui est éveillé?

Tout d'abord, une description. Deux expériences de non existence du soi personnel se sont produites ici. La première et la plus puissante est celle qui se produit dans les éveils explosifs : Il y a un espace vide choquant, manquant profondément à toute chose là où le “je” était auparavant “expérimenté”, où il était habituellement sensé être “situé”. La vacuité de cela est si évidente que, quand elle est vue, il est absurde d'imaginer que quoi que ce soit fût jamais là. L’ancienne croyance en un “moi” distinct devient ridicule, et beaucoup d’éclats de rire s'ensuivent.

La deuxième façon dont l’absence de soi est expérimenté est la plus durable des deux. Il s'agit d'une blancheur tranquille là où le soi a l'habitude d'être, et ceci est  l'expérience habituelle. Les éveils volcaniques ont leur place au soleil, pour être sûr, puis ils disparaissent, laissant un résidu de conscience plus profonde, de croyance disparue, et une connaissance plus tangible. C'est là que réside le cœur de la question, la vie quotidienne comme quelque chose d'entièrement nouveau et glorieusement déchargé d'exigence, d'insécurité, du petit moi isolé.

Sans une identité personnelle, la conscience elle-même est ce qui vit, perçoit, parle, pense, sent, s’assoit, dort. Et il en a toujours été ainsi, même avant que la fausseté du “je” soit reconnue. Tout d’abord, le Je n'a jamais vraiment existé, mais, tout au long, vivre, conscientiser, parler, penser, sentir, s’assoir, dormir prennent place constamment. Tout se passe simplement, sans soi nécessaire pour “faire” quelque chose, ici ou là.

Il n’y avait et il n’y a que la conscience ici, pas un moi humain. C’est un fait radical. Mais aussi tout à fait ordinaire et naturel. C'est ce qui est; ce n'est pas ce qui était pensé: un soi personnel, considéré par “moi” comme la “Reine du Spectacle”. Cependant, une fois que les lumières sont allumées, il est vu que le moi n'était même pas là, et encore moins responsable. Quel doux soulagement de savoir  qu’il n’est pas celui qui s’éveille!

Lisa Katleen 
 
Page originale traduite par Christine – Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source: http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/

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