lundi 26 décembre 2011

Il suffit de se reposer

Un de mes professeurs disait: “Collez toujours à votre expérience."

C’est donc ce que je fais.

Je me repose dans la conscience aussi souvent que possible, toute la journée. Je ne l'ai pas appelée conscience à l'époque. Je l'ai appelée présence. Il n'y a pas de nom pour cela. En fait, ne vous attardez pas trop sur ces étiquettes. C'est un ressenti corporel d'ouverture qui est à votre disposition en tout temps. Arrêtez de penser un instant, ainsi l'ouverture est disponible. Notez que l'ouverture est toujours là, même quand les pensées et les émotions apparaissent.

Se reposer dans la conscience signifie simplement s'arrêter, prendre un temps, aussi souvent que possible pendant la journée, et rester sans étiqueter ce qui se passe. Cela signifie autoriser gentiment toutes les pensées sur vous-même, autrui et le monde, à venir se poser. Ensuite reposez-vous dedans et prenez conscience de l'instant présent tel qu'il est.

Combien de temps doit durer un moment de repos? Pas plus de cinq secondes au début. Juste se reposer pour quelques secondes, à plusieurs reprises, tout au long de la journée. Plus  vous vous reposez, plus les moments seront naturellement plus longs.

Dans ce repos, une ouverture à toutes les pensées, les émotions, les états, les sensations et  les expériences est disponible.

La conscience ne prend pas de forme particulière. Elle prend la forme de tout ce qui apparaît maintenant, quelle que soit la pensée, l'émotion, la sensation, l'état ou l'expérience qui en découle. La clé est de laisser toutes les apparences être comme elles sont, peu importe ce qu'elles sont. La tendance est de mal interpréter ce que je viens de dire et de penser que je fais allusion à un soi qui permettra à toutes les apparences d'être comme elles sont. Ce n'est pas ce que je dis. Votre nom et chaque partie de votre histoire est une pensée apparaissant à la conscience. En voyant que ces pensées vont et viennent à la conscience, vous vous rendez compte que vous n'êtes pas cette histoire. L'histoire va et vient spontanément et automatiquement. La seule chose qui doit arriver est de reconnaître que c'est déjà le cas.

Comme vous vous détendez dans ce qui se passe, sans essayer de manipuler les apparences, l’écoulement naturel de la vie se révèle. Il y a une profonde reddition en ce qui est et un parfait déroulement. Unicité.

Je me suis reposé dans la conscience à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'il m’apparaisse que mon identité réelle est cette conscience. Ensuite, il n'y avait plus besoin de se reposer davantage. La conscience a été réalisée comme étant toujours présente. Et, alors que je voyais toutes les apparences au sein de la conscience, j'ai vu qu'aucune d'entre elles n’a  un caractère indépendant. Tout ce que je vois n'est pas indépendant de ce que je suis. C'est un énergique savoir expérimental, pas un système de croyance.

Les pensées, les émotions, les sensations, les états et les expériences apparaissent indissociables de la conscience. Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie qu'il n'y a vraiment aucune pensée indépendante de la conscience. C'est juste une étiquette que nous collons à notre expérience. Il n'y a aucune émotion indépendante de la conscience. C'est, là encore, une étiquette. Il n'y a aucune personne distincte. Encore une fois, une étiquette. Les étiquettes que nous collons créent le sentiment de choses séparées, personnes, lieux, pensées, émotions et expériences. En voyant cela, toute la vie se révèle elle-même transparente.

Une transparence expérimentant qui est toujours maintenant. Même la notion de conscience a disparu pour moi à un moment donné. Le mot est devenu sans importance quand j'ai remarqué que rien n'a une existence indépendante. Il n'y a pas de  conscience séparée. La transparence expérimentant est une phrase qui résume ma vie maintenant, plus précise que n'importe quel autre mot.

Cela a été ma méthode. La principale. Il y a eu quelques autres interrogations auxquelles j’ai répondu. Mais ma pratique principale était de simplement me reposer en tant que  conscience, autant que possible toute la journée.

Il suffit de se reposer. Reposez-vous quand c’est commode. Reposez-vous autant que possible. Ce fut la clé de la liberté pour moi. Aussi je la partage avec vous.

Scott Kiloby

Page originale traduite par Christine – Vous êtes invités à partager ce texte à condition de respecter son intégralité et d'en citer la source:http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/

2 commentaires:

  1. Je désire profiter de cette fenêtre pour vous signifier, Chère amie Christine, combien je ressens une véritable confiance, que je remarque assez peu ailleurs, lorsque je livre je pense plutôt honnêtement mes réflexions.
    Je vous souhaite de préserver la qualité si fragile de ce que vous créez.
    Car je suppose fort que, à l'image de ce monde extrêmement perturbé et violent, vous serez inévitablement confrontée à des approches plus ou moins dévoilées et qui vous voudront tellement de bien, soit-disant.
    Soyez toujours vigilante.

    Luc

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  2. Merci beaucoup Luc pour ces bons conseils. Continuons donc à laisser l'amour nous guider et nous garder.
    Joyeuses fêtes!

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